Le sommet des "bâtisseurs de la paix" : c'est ainsi que Bill Clinton a intitulé le sommet de Charm El Cheikh. Charm El Cheikh est une petite station balnéaire égyptienne de la Mer Rouge. Dés aujourd'hui, elle est le centre du monde diplomatique. Mesures de sécurité maximum, soldats omniprésents, aéroport bouclé, touristes déplacés : la ville attend les chefs d'états de 29 pays venus se concerter sur la marche à suivre pour garantir la poursuite du processus de paix. Les instigateurs de ce sommet, Arafat et Pérès qui ont aujourd'hui repris officiellement le dialogue interrompu le 25 février par des attentats meurtriers, seront entourés de Bill Clinton, du Chancelier Khol, de John Major, de Jacques Chirac, des rois du Maroc et de Jordanie, ainsi que de nombreuses autres délégations officielles.
Grands absents du sommet : les Syriens et les libanais qui ne peuvent se résoudre à parler de terrorisme à propos des massacres du Hamas, mais préfèrent y voir des "actes de résistance" à l'armée d'occupation israélienne. Quant au Soudan, à l'Iran, la Libye et l'Irak : ils n'ont pas été invités.
Bill Clinton aurait, selon des sources diplomatiques, l'intention de proposer, puis de signer, un accord de coopération anti-terroriste avec Israël destiné à permettre à l'Etat Hébreu de finaliser le processus de paix. L'annonce officielle de cet accord aurait lieu non pas demain, mais lors de la visite de Shimon Pérès à Washington le mois prochain. Demain, 29 grands pays vont donc se rendre au chevet de la paix entre Israéliens et Palestiniens. Le remède sera t-il suffisant ?